Color your memories

Photos et interview: Benjamin Deberdt

Le projet indépendant de Ludovic sera donc notre premier Hors Format…
Seul avec quelques caméras, beaucoup de débrouille et un peu d'huile de coude, l'ex-banlieusard de Paris l'aura finie, sa deuxième vidéo à lui. Avec un casting plutôt croustillant, en plus : Rémy Taveira, Alex Richard, Guillaume Dulout, Valentin Bauer, Sean Hanley et Sylvain Tognelli, il en a pour tout le monde, on va dire.
Sur la route depuis un bout de temps, maintenant, il n'aura donc pas arrêté depuis la Rendez-Vous du skateshop Nozbone sortie fin 2009. Et au moment où vous lirez ceci, il devrait être calé au fond d'un camion estampillé Antiz, ou alors quelque part perdu au bout de la nuit d'une ville hospitalière…
Le résultat de tous ces efforts? À voir en bas de page!

 Benjamin Deberdt

Comment présenterais-tu Color Your Memories ?
Comment expliquer ? C’est un projet sur deux ans et demi, de voyages et de skate avec six personnes… Principalement filmé en France, en Allemagne et en Espagne. Et un peu d’Angleterre et d’États-Unis.
 
Tu me disais que Sylvain Tognelli s’était greffé un peu à la dernière minute. Cela veut dire que tu avais une idée très précise de ce que tu voulais faire, et avec qui, dès le départ ?
Oui, tous les autres étaient un peu prédéfinis. Tous sortaient d’autres projets, et nous avions déjà des images ensemble. Valentin avait filmé un petit montage pour mon blog, et ça c’était bien passé. Du coup, on s’était dit que, tant qu’à faire, autant se lancer sur une vraie part. Pareil pour Alex. J’étais beaucoup allé à Bordeaux pour filmer ma vidéo précédente, la Patchwork, et l’on s’était rencontré là-bas. Guillaume, on avait filmé pour 5Boro, et du coup, on avait déjà quelques images. Sean… J’étais allé à Barcelone, et il était incroyable. On avait trop d’images, donc je lui ai dit : « allons-y ! ». Rémi s’est joint au truc un peu plus tard, mais c’est un bon compagnon de route. Et Sylvain, on avait filmé pour Blueprint, mais ils n’avaient pas utilisé grand chose, donc à chaque fois que j’allais à Berlin avec les autres, on continuait de filmer. On s’est aussi rejoint à Barcelone et Lyon. Lionel Dominoni était dans le projet au début, mais disparition… [Rires] Donc Sylvain l’a remplacé. [Rires]
 
Pas de grands changements en cours de route, alors ?
J’écris mes idées dans des carnets et quand je relis mes premières idées de parts et autres, ça n’a rien à voir avec ce que je pensais faire au début, des personnes au schéma de la vidéo ! [Rires] Mais c’était surtout cool d’avoir tout le monde motivé à bouger. C’était le principe ! Ma vidéo précédente avait surtout été tournée à Paris et Bordeaux, là, on ne voulait pas trop rester à Paris.
 
Au final, quelle ville t’aura le plus plu ?
J’avais eu un bon coup de foudre pour Bordeaux. J’avais même failli m’y installer, mais à force… Il ne faut pas trop abuser des villes, je crois. Ça ne m’empêche pas d’y retourner là, en même temps. Berlin, c’est quand même pas mal. Barcelone continue à être dingue, si tu y es avec les bonnes personnes. Si tu ne vas pas à Paral-lel tous les jours… [Rires] Ils construisent tout le temps, et c’est toujours skatable ! C’est dingue.
 
Même avec la crise ?
Oui, limite, ils ont commencé des travaux et arrêté, et tu te retrouves avec une espèce de place encore en construction, sans personne… Berlin, c’était cool, en été, pas que pour le skate d’ailleurs. En général, pour le mode de vie…
 
Donc, au final, toujours SDF?
En ce moment, oui… Enfin, SDF, j’ai toujours un pied-à-terre chez ma mère. Mais, pas de vraie maison ou rentrer tous les jours.
 
Cela ne te manque pas ?
J’aimerais bien, mais je ne peux pas trop me le permettre, là. Il faut voir si je trouve un travail un peu fixe qui me laisserait filmer à côté. En même temps, c’est plutôt cool comme vie, donc si je peux en profiter encore un petit peu… Faut voir ! Mais j’aimerais bien avoir un petit chez moi.
 
Grande ville, ou plus au calme ?
Paris j’aimerais bien, parce qu’au final, j’ai tous mes potes ici. Mais j’ai peur de sombrer dans le « je ne fais rien et c’est n’importe quoi tous les jours » ! Chez ma mère, du coup, c’est pas mal, c’est vraiment coupé de tout. Mais ce n’est pas la même dynamique pour faire des choses. Donc, plutôt une ville, pour rencontrer des gens, et faire du skate. France ou pas France, je ne sais pas. On verra demain ! [Rires]

 Benjamin Deberdt

Derniers jours de tournage sur les quais de Seine, avec Valentin Bauer.

Retrouvez Ludovic et le Méli-Mélo Mouvement ici.

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