Meeting… Danijel Stankovic!
Portrait: Daniel Loren
"[…] Mais heureusement Kuba avait la preuve, et m’a montré l’image, le lendemain de la première de In Search Of The Miraculous."
L’un des meilleurs côté de Live Skateboard Media est d’être régulièrement exposé à une multitude de projets indépendants qui, même à notre époque d’information soi-disant continue, m’auraient certainement échappé. Tous valent leur pesant d’or, puisqu’ils sont le fruit d’un travail collectif vers un but commun et désintéressé, mais certains sont juste au dessus du lot. Grey Area est l’un de ceux-là…
Ce projet de Kaczmarczyk et Pawel Piotr Przybyl, venu –vous vous en doutiez un peu– de Pologne est tout simplement l’une des meilleures vidéos que j’ai pu voir depuis douze mois… Le skate est au top, mais surtout l’ensemble développe une esthétique aussi forte que cohérente des graphismes jusqu’à la bande-son. Ouais, j’ai bien kiffé! C’est donc un honneur pour moi que Grey Area mette sa première part en ligne, demain samedi, via Live, surtout qu’il s’agit de celle du sautillant suédois Danijel Stankovic. La chance de le faire un peu revenir sur sa connexion polonaise, et de discuter de ces récentes activités.
Vous pouvez toujours vous procurer une copie de Grey Area, alors faites-vous plaisir ici, et restez à l’écoute, dès demain!
Benjamin Deberdt
Danijel Stankovic, ollie. photo: Nils Svenson
Comment tu t’es retrouvé dans une vidéo d’Europe de l’Est, au final, en fait?
Déjà, j’adore l’Europe de l’Est, et les Balkans… Ma famille vient de l’ancienne Yougoslavie, donc j’imagine que d’une certaine façon, je me sens en faire un peu partie, quelque part. J’ai aussi cette expression : “L’Europe de l’Est, c’est encore 1995", et je le dis comme étant une bonne chose : le skate n’est pas un truc énorme, là-bas.
Sinon, je me suis retrouvé embringué avec Kuba et sa vidéo, par la relation que nous avons développée en travaillant tous les deux pour Nike SB. Dès notre première rencontre, j’au su qu’on serait potes en dehors du boulot. Nous avions une rencontre européenne Nike SB à Barcelone, et le soir venu, on s’est retrouvé au Pile Bar où l’on a essayé de battre nos records personnels de combien de mojitos l’on pouvait boire. Complètement bourrés tous les deux, Kuba a réussi à me filmer avec son téléphone faisant la promesse suivante : "Après In Search Of The Miraculous", je filme une part pour ta vidéo !", et voilà… Bien sûr, je n’en avais aucun souvenir, mais heureusement Kuba avait la preuve, et m’a montré l’image, le lendemain de la première de In Search Of The Miraculous.
Cela commence à faire un bail, d’ailleurs qu’In Search… est sortie, d’ailleurs. Qu’est-ce que tu as fait depuis, en dehors de Grey Area?
J’étais rincé après In Search…. Je m’étais bien surpassé pour cette part, et skater à Malmö ou dans les alentours est devenu un peu difficile, et ne m’inspirait pas. J’ai skaté et filmé avec mes potes, pour Streetlab, et la vidéo XXIV, et shooté mon interview pour Kingpin. Un ami et moi avons fait une version suédoise du “One In A Million”, et l’on a bien rigolé. Nike SB et WeSC avaient aussi quelques voyages de prévus… J’essaie toujours d’être aussi occupé que possible. Mais c’est parfois difficile d’assurer sur tout, entre un travail à plein temps, la famille, les enfants, les amis, le skate…
Danijel Stankovic, heelflip. photo: Nils Svenson
Vous avez filmé longtemps? Voyagés beaucoup?
Je ne suis pas sûr de combien de temps aura pris Grey Area, deux, trois ans, peut-être ? Kuba est venu trois fois à Malmö. Nous sommes aussi allé au Maroc, en Israël et je suis allé en Pologne. Une chouette expérience, au final.
Tu préfères skater chez toi ?
J’adore skater ma ville. Malmö est probablement l’un des meilleurs endroits où faire du skate : on a tout. Mais, comme tout le monde chez soi, je me retrouve parfois avec les “œillères du local”, et c’est là que c’est bien de voyager un peu, pour revenir super motivé ensuite.
Tu fais partie de The National, désormais. Tu peux nous en dire plus ?
The National, c’est un rêve ! De bons amis qui font de bonnes choses ensemble : je suis tellement content et fier de faire partie du truc, et j’ai hâte de voir ce que l’on peut en faire.
Danijel Stankovic, ollie up nosebluntlside. photo: Sam Ashley
Tu es connu pour ton pop massif. Tu as déjà passé ton fils Maxi ?
[Rires] Non, mais je devrais le faire vite : il fait encore moins d’un mètre, donc je peux encore y arriver.
Quels sont tes plans, pour le reste de l’année ?
Mince, 2013 va être bien occupé, c’est sûr ! Je viens de lancer ma propre marque Post Hats & Details, avec mon pote Martin Ottosson (www.defekt.se). C’est une petite marque suédoise de casquettes. De nouvelles choses arrivent avec Nike SB, et j’ai ma propre capsule Korvlover qui va sortir cet été chez WeSC. Trop bien!
Mon ami Martin Pennlowe a lancé une marque de chaussettes, appelée Melowe, donc on filme pour ce projet, et bien sûr, je prépare du footage pour The National. Je viens juste de rejoindre le shop de Liverpool, aussi, Lost Art, et ils ont plein de bonnes choses en préparation, aussi. Et, avec un peu de chance, Kuba aura peut-être une nouvelle promesse à me montrer sur un écran, très bientôt!
Vidéos à l’ancienne ou web-clips : qu’est-ce que tu préfères regarder, mais aussi filmer, et pourquoi?
J’adore les vidéos longues, j’aime avoir le DVD, me poser sur mon canapé pour regarder une vidéo de skate. Les vidéos de scènes locales sont mes préférées, surtout celles venant de l’Est, que ce soit en Europe ou aux U.S. Mais, je fouille le net presque tous les jours pour trouver des choses intéressantes à regarder. Il y a tellement de skateurs incroyables qui n’atteindront jamais l’attention qu’ils mériteraient. Les gens sont tellement forts, aujourd’hui. Filmer pour une vidéo “full length”, c’est quelque chose de spécial et j’ai l’impression qu’elle “vit” plus longtemps, ça vaut plus le coup qu’un web-clip. Mais je n’ai jamais filmé pour un web-clip sérieux, donc c’est peut-être mon prochain gros projet…
Et voici donc sa part Grey Area:
