"Par Hy" / PREMIERE
Ce n'était qu'une question de temps avant qu'un groupuscule de skateurs s'affaire à approfondir la question du textile afin de se spécialiser dans l'accessoire pratique, plutôt qu'une énième marque de wear. En l'occurrence, c'est une bande de Français qui se sont lancés dans une telle aventure : quelques potes aux racines bordelaises qui se retrouvent désormais aux manettes d'Hyskatebag. La marque de sacoches "made in france" qui monte, en témoigne l'avant-première parisienne toute fraîche de leur nouvelle production vidéo, "PAR_HY", intégralement filmée au coeur de la ville lumière, réalisée par Julien Dellion dans le pur style skate-en-ville et que Live Skateboard Media est fier de vous présenter sur cette page, agrémentée de l'échange suivant, avec paul austin, "en 5"!
Qu’est-ce que Hyskatebag ?
Hyskatebag, c’est une ode à la praticité. Une réponse claire à toutes les personnes emmerdées par des poches souvent trop pleines, que ça soit en soirée, en session ou dans la vie de tous les jours.
La réflexion est bordelaise, la fabrication exclusivement parisienne. On avait envie d’essayer de se prouver qu’il était possible de produire et réaliser une sacoche française.
Pas encore aussi reconnu que le célèbre baise-en-ville des années trente, l’idée est de développer un produit pratique et esthétique.
Paul Austin, kickflip. Ph.: Loïc Benoît
Quand la marque a-t-elle été lancée ? "PAR_HY", s’agit-il de votre tout premier clip ?
On a lancé la marque en mai 2017. Cela correspond à la sortie de notre première collection de sacoche. Dans la foulée, et en quête d’originalité, nous sommes partis à Barcelone pendant une semaine, accompagnés du célèbre Yoan Taillandier.
En décembre, on a collaboré avec un jeune Bordelais exilé à Marseille, Luc Mazières, vidéaste du crew TRTR, avec lequel on a produit un petit edit 100% bordelais.
Et là on sort la vidéo "PAR_HY", filmée par Julien Dellion à Paris, lors de notre passage en septembre dernier.
Matisse Banc, frontside 360 ollie. Ph.: Loïc Benoît
D’où les skateurs composant le team sont-ils principalement originaires ? On voit pas mal de Sudistes, non ?
Je ne sais pas si on peut vraiment parler de team. C’est surtout nos amis qui nous entourent et qui nous donnent de la force. Le « noyau dur » est bordelais d’origine, avec des mecs qu’on fréquente depuis des années comme Fred Plocque-Santos, Edouard Depaz, Pierre Lèze où Léo Cholet, mais nous avons des « joueurs » partout en France ! Matisse Banc, Victor Pellegrin, Florian Merten, Matt Debauche… Personne n’a d’obligation, si tu as envie de venir tu viens, sinon ce n’est pas grave !
"Les décisions sont prises de manière collégiale"
Qui est impliqué dans la marque, à l’heure actuelle, concrètement ? Qui endosse les différents rôles (design, vidéo, commandes…) ?
Nous sommes trois à la base dans cette aventure, Gorka De France, Alex Richard et moi-même.
Lorsqu’il s’agit de réfléchir aux coloris de la prochaine collection, de prendre des commandes ou démarcher un nouveau shop, chacun sait se démarquer au moment opportun, et les décisions sont prises de manière collégiale.
Matt Debauche, backside nosegrind revert. Ph.: Loïc Benoît
De manière plus précise, Gorka s’occupe davantage de la production, de la recherche de fournisseurs à la réalisation finale du produit. Il discute avec la couturière, commande les zips, va chercher les tissus…
Pour ma part, je gère l’ensemble du contenu visuel, avec l’aide précieuse de Jérémy Tran, l’homme de l’ombre.
Et Alex veille à ce que ce joyeux bordel reste à peu près cohérent.
Qu’espérez vous développer comme concept autour de la marque ? Avez-vous d’ores et déjà une idée claire d’imagerie visuelle en particulier ? Ou êtes-vous en mode pilote automatique ?
On a une sensibilité, on essaye de la développer.
Pour notre première vidéo, nous avions confié sa réalisation à Falou [Yoan Taillandier, NDLR] qui possède déjà tout son univers, immédiatement reconnaissable. Peut-être un peu au détriment de notre propre image, surtout pour son lancement.
Pour l’edit de Paris, nous avons travaillé en étroite collaboration avec Julien Dellion, sur le montage, le choix des images mais aussi la création de la musique avec Mathias Elichabehere. On est intervenu sur le tout le processus créatif et je pense que c’est ce que nous préférons faire.
Léo Cholet, switch ollie. Ph.: Loïc Benoît
Pour répondre à ta question, je dirais que nous avons été en mode pilote automatique au début et que plus le temps passera, plus notre identité s’affinera naturellement.
C’est parfois compliqué car nous avons un boulot à côté qui ne nous permet pas toujours d’accorder le temps et la réflexion nécessaire à la production d’un contenu de qualité, et cohérent sur le long terme. Mais on y travaille !
