Bigger Spin / EP 001 - Yann Garin

Le Bigger Spin, c'est un complément visuel au nouveau podcast skate culture frenchie et plus si affinités : le Big Spin, tel que managé par nos comparses Seb Charlot et Arnaud Dedieu, #toussatoussa. A chaque nouvel épisode du Big Spin, LIVE Skateboard Media viendra grossir le trait, ponctuant point par point chaque bribe essentielle abordée par l'interlocuteur séquestré du moment, à grands renforts d'effets spéciaux impressionnants tels que le .JPG ou encore le Lien YouTube (souvent crapuleux). Tout cela pour les plus branchés (connectés ?) d'entre vous, mais surtout pour les plus curieux, désireux d'approfondir leur connaissance de la Skate History passée, présente et donc future, enrobée de trois-point-zéro. Le premier invité du Big Spin - et donc du Bigger Spin, merci de suivre - ayant été @101chichi, préhistoriquement connu sous le sobriquet de Yann Garin, c'est donc son histoire que nous nous apprêtons à illustrer, pas plus tard que ci-dessous et à l'aide de pléthore de détails bigarés. Youpi !
 
Pour commencer, si les majuscules ci-dessus ont heurté votre sensibilité à tel point qu'en retour, vous avez décidé de snobber leur lecture, nous ne saurions que trop vous recommander de suivre le podcast d'origine, donc, en cliquant l'image ci-dessous, sa légende (format texte), ou ici.
 

Yann Garin en invité d'honneur pour le premier épisode du Big Spin Podcast, pour lequel tendre l'oreille vers ici !
 
Car avant de figurer parmi les Parisiens les plus followés, One-O-One Chichi a parcouru un sacré bout de chemin. Et, lui-même s'occupant de retracer-pour-mieux-raconter ledit chemin à la première personne dans le podcast, nous n'allons pas vous gâcher ce luxe en répétant, et réinterprétant bêtement ses propos. Cliquez plutôt sur le bazar (ça va, le nombre de liens ?) et pendant que vous vous laissez bercer par ce Bob Ross du skate old-school, reposez vos mirettes sur les éléments ci-dessous, mentionnés par Yann comme autant de morceaux d'histoire dans son interview, désormais approfondis, pour vous.
 
 
La vidéo ci-dessus illustre les prouesses plancharoulettistiques de Denis Ménochet, ancien skateur de la Défense devenu acteur au talent notamment visible dans le fameux "Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino, et titulaire d'une page Wikipédia à son nom. Déjà à bloc de switch, Denis vous faisait réviser votre ABC entre deux replaques de nollie 5-0 en jazz push, tout en faisant le tour du tiékar et en évitant les passants ! Le tout immortalisé sans appli VHS, ni format carré. Le vrai game !
 
 
Kevin Besset, aka. B7 est un autre nom mentionné par Yann, et quel nom ! La quarantaine entamée et pourtant, apparemment si peu et ce, malgré sa réputation de baroudeur invétéré, Kevin fait partie du paysage du skateboard français depuis toujours, à l'instar de son contemporain également Tarnais, Jérôme Chevallier ; déjà à l'honneur dans le mag français OG, "Noway", donc. Sûrement plus motivé encore que certains kids, Kevin cultive son amour pour le skateboard mais aussi pour le monde, la nature, la vie et son expression en général. Un personnage simple et vrai. Cliquer sur l'aperçu ci-dessus vous expédiera tout droit dans les limbes de l'un des quatre-vingt-un projets vidéo auxquels le plus Brésilien des Albigeois aura, un jour, contribué un peu de son style magique.
 
 
Rare Skateboards était une marque de boards française, définitivement tarie depuis une décennie mais qui aura compté parmi ses riders Joseph Biais, Nicolas Eustache, Mathieu Hilaire, Boris Proust, Guillaume Dulout, Nico Canu, Christophe Piquard (le type derrière le skatepark de Villiers-sur-Orge, et oui), Fred Constant, et Yann, donc. Cliquez l'aperçu ci-dessus pour devenir l'imminent témoin de la part de Yann dans la vidéo de la marque "Storyboard" (2005), que les anciens de Tricks Skate Mag reposteraient sûrement sur leur blog s'ils en avaient jamais eu un.
 

Pro-model de Yann millésimé Rare Skateboards - toute une époque.
 
En guise de bonus, cliquez également ici pour vous taper la totale sur trente minutes, ou ici pour une "shared part" (c'est comme un Insta entre potes mais en plus long) avec l'affreux Jojo. 2005 représentait un tournant dans l'histoire des plate-formes média, avec l'apparition de YouTube qui, aux dires du réalisateur, aurait nui aux ventes du maigre nombre de copies DVD de la vidéo (Rare à proprement parler, donc), tout en propulsant sa popularité en termes de visionnages, paradoxalement. Avant d'être @101chichi, Yann se faisait appeler "bol2riz" sur ladite plate-forme et c'est tout naturellement qu'il a donc mis sa propre part en ligne, récoltant trop de vues pour avoir à se baisser (douze mille - beaucoup pour l'époque - et un "je n'aime pas", sûrement à cause de la mauvaise électro qui hantait les prods françaises à l'époque), et fait décoller le #streetcred de Rare entre deux nosewheeling lipslides. Un pionnier de la com', on vous dit.
 
 
Cliquez l'aperçu ci-dessus afin de visionner une part plus récente de Yann (2017), et d'ainsi constater que le bonhomme n'a pas pris une (b)ride. OK, elle était facile...
 
 
Seb Charlot nous a envoyé cette vidéo réussissant presque à romancer l'art (naïf) du benihana. Malheureusement ça n'est pas lui sur la vidéo, mais d'illustres (jusqu'ici) inconnus : Robbyn Spangler-Magby (qui benihanes sur sol plat) et Adam Van (qui préfère benihaner en sortie de courbe). Dommage pour Seb qui aurait scoré du follower en benihanant lui-même, mais la vie est ainsi faite et c'est à son fil que se décline le verbe 'bénihaner' (du latin 'benihanum' : 'faire des benihanas'). Et pour ceux que cette approche - plutôt glamourisante - du benihana se trouverait rebuter, rassurons-les en repostant leur repère préféré : la couv' de Big Brother avec Josh Kasper bénihanant au-dessus d'un spot étrange, replaqué pour la sérénité. Si vous avez bel et bien cliqué sur le Big Spin Podcast en début d'article, vous vous apprêtez sûrement à entendre Yann @101chichi déclamer que Josh Kasper a assassiné le benihana en 2001, sur la cover de Big Brother avec le chandelier, ou quelque chose du genre. La preuve en images, évidemment sanglantes.
 
 
C'est encore Seb Charlot qui nous a envoyé cette vidéo afin d'illustrer le concept du mongo push, et nous ne savons ni vraiment pourquoi, ni s'il l'a regardée. La réponse à cette question étant, à notre humble avis, "non", car trop occupé à faire tout un tas de trucs intéressants, tels que ne pas se filmer lui-même en train de pousser mongo, se mongo-frayant un mongo-chemin vers la pyramide à République, par exemple (le tout filmé par @101chichi, on aurait tous touché le pactole ; #groblé, comme ils disent). Ce n'est certainement pas le genre de sujet qui ferait polémique dans SuGaR, pourtant. Mike Carroll, lui, appelle juste ça "pousser en fakie" lorsque ladite manoeuvre est réalisée en switch ; il n'a d'ailleurs pas complètement tort et en vérité, il s'agit là du seul cas de figure tolérable. En tout cas, la vidéo ci-dessus vous rendra soit malade, soit susceptible de tomber dans un vortex YouTube terrifiant de "vloggers" et autres commentaires reflétant la sinistre réalité du monde, par delà les apparences, mais aussi les espérances. bol2riz revient de loin !
 

Nicolas Eustache, kickflip, Le Havre, 2006. Ph.: Seb Charlot
 
Puisqu'il s'agit de revenir de loin, Nicolas Eustache préférait s'envoyer en l'air, assez haut, avant de plaquer. Teammate de Yann chez Rare Skateboards à l'époque, Nico était connu par delà les frontières départementales pour son pop chevalin et, quand cette photo de kickflip est sortie dans SuGaR à l'époque, en ce qui me concerne très personnellement, je me souviens que je me trouvais justement en Normandie, à errer entre Le Havre et Rouen sur mon skateboard. Avec plusieurs locaux, on a retourné la page dans tous les sens, comme espérant finir par entrevoir un semblant de bump. Nada. On avait dû se lancer l'idée d'un "simple" ollie sur ce spot à peine quelques jours plus tôt et franchement, c'était clairement pour la blague ; la simple pensée de passer cette fontaine en skateboard constituant une absurdité, une fois devant le spot en vrai, en dur. Et lui rajoutait une vrille. Bon... La prochaine fois que vous tremperez vos pieds dans cette fontaine, pensez-y, en attendant que quelqu'un la benihane - c'est 2018, après tout.
 
 
Si vous suivez le skateboard français depuis un certain temps, alors le nom de David Couliau devrait vous dire quelque chose, voir quelques choses. OG Nantais réputé pour son pop et sa tech, à la passion aussi dévorante que débordante, ayant suivi de près la construction de l'un des tout premiers street parks modernes de France (celui de Nantes, donc, "près du cours des 50-Otages"), très tôt devenu filmeur puis réalisateur et perpétuant désormais cet engouement avec Fadereight Films, David a roulé sa bosse jusqu'à SF, en témoignent ses lignes à Pier 7 pour Bamboo Skateshop (ci-dessus), son style époque Minutia ou encore cet entretien croisé avec Scott Bourne, revenant sur leurs parcours respectifs, leur rencontre et leur travail sur un certain nombre de projets Carhartt. Pour approfondir le "body of work" du personnage, rien de tel qu'une poignée de liens histoire de vous orienter vers - entre autres - ce report skate Nantais pour le "video magazine" Européen Puzzle déjà vieux de vingt ans (1998 !), cette "unseen part" de Geoffroy Leblanc en 1997, ou encore "Bumble Bee", deuxième full-length signée Kool_Yo_Dee dès 1995, histoire d'encore moins nous rajeunir.
 
Cliquez sur l'aperçu pour un interview exclusif avec David Couliau et Scott Bourne pour LIVE, en plus de la vidéo. Et oui !
 
Marke Newton figure également parmi les noms mentionnés par Yann-O-One Chichi. Artiste contemporain originaire de Liverpool, peintre, sculpteur, designer et Parisien depuis un bail, Marke est un touche-à-tout, fasciné par le moindre support et la planche de skate ne fait pas exception. Il est entre autres responsable d'une grande partie de l'imagerie graphique de la marque Metropolitan Skateboards (version française, et plus précisemment rouennaise ; rien à voir avec Metropolitan U.S.A. si ce n'est l'appellation, bien que la VF s'autoproclame d'héritage "east coast" à l'image d'entreprises "telles qu'Illuminati ou Silverstar"). Un profil à suivre !
 
La toute première série Metropolitan, en 2006. Marke Newton déjà à l'oeuvre en tant que "guest", sur le planchon à gauche.
 
Graphique repris et décliné en 2012 avec une autre guest board, pour Magenta. Six ans plus tard, la boucle est bouclée !
 
On ne présente plus les Blobys, crew de jeunes skateurs d'Ile de France à l'oeuvre depuis une dizaine d'années déjà - une décennie qui les aura vu grandir, et mûrir - et dont Kevin Rodrigues ou encore Greg Cuadrado figurent parmi les membres les plus remarqués. Mais si toujours nécessaire et qu'en plus, vous êtes anglophone, alors cliquez ici pour une interview de groupe, format texte, pour Free Skate Mag ; et cliquez l'aperçu ci-dessous pour visionner l'un de leurs derniers exploits vidéo.
 
Vous regardez "Zdroopy", par et feat. les Blobys, sur la plate-forme vidéo LIVE. Tutos maquillage, prochainement (jamais).
 
En plus d'être un crew (et un langage) résolument à part, Blobys est également une marque de wear - pour ceux que ça intéresse, j'dis ça. Des rumeurs courent quant à un potentiel New World Order annoncé pour 2020, puis une indépendentisation complète de type autarcique pour 2021. On a hâte de voir le montage YouTube.
 
Et sans transition aucune, puisqu'on parlait de mongo, un peu plus haut (mais si, souvenez-vous bien), alors l'introduction de Randy Colvin (tel que remémoré par le sieur Garin) est toute écrite. L'un des deux seuls pro skateurs mongo-footed (avec Bill Danforth), Randy partageait la vidéo "Two World Industries Men" avec Chris "Dune" Pastras (avant que celui-ci ne prenne goût à la Stereo) par l'intermédiaire de la section ci-dessous, en 1991. Cliquez à vos risques et périls - c'est toujours bien mieux qu'un vlog sur le sujet - et rangez vos mamans si l'envie vous prend de faire une recherche Internet sur le célèbre pro-model de Randy : "Censorship Is Weak As Fuck" au graphique signé Marc McKee, tellement controversé que la planche se trouvait vendue emballée dans un sac plastique.
 
Cliquez sur l'image pour Randy Colvin.
 
Cliquez sur l'image pour une interprétation bien plus folklorique du phénomène mongo.
 
Pour les plus jeunes et avant que ce Bigger Spin ne commence à traîner en longueur (si ce n'est pas déjà le cas), nouveau chapitre du livre d'histoire avec une présentation sommaire du cas Luy-Pa Sin, tel qu'il devrait être connu de tous. En fait, j'ai un souvenir très précis - probablement de l'ordre du syndrôme post-traumatique - de ma première rencontre avec un skateur qui ne connaissait pas Luy-Pa Sin. C'était il y a une dizaine d'années et le coupable était jeune, trop jeune pour avoir connu les frasques pédiplanchales de celui qu'on surnomme "Loops", ou encore le "vieux loup de Blois". La vidéo Lordz n'était pourtant pas si vieille à l'époque. Je ne lui ai jamais pardonné.
 
Je ne l'ai, d'ailleurs, jamais revu.
 
Tellement d'histoires circulent sur Luy-Pa, entre l'anecdote persistante des tricks ratés exprès, afin de moins attirer l'attention, entre Paris et SF ; l'historique de sa façon de former ses flips ; le coup du bras cassé dès son premier pousson sur un skateboard, ou encore la fois où Mark Gonzales en personne réclamait son intégration aux rangs de Real. Indirectement, il est vraisemblable que le personnage et son style continuent d'influencer la façon dont vous skatez maintenant... Ci-dessous : la sponsor-me de Loops, "le patron" selon Yann, filmée par French Fred, il y a vingt-et-un ans (et oui !).
 
On vient juste de vous expliquer de quoi il s'agit, là.
 
Et ça, c'est au cas où vous vous demanderiez à quoi pouvaient bien ressembler les fameuses Globe à bulle d'air. Aux dires de moult skateshops partout en France, ce modèle "Sabre" aurait fait un carton, à une époque où teufeurs et autres cracheurs de feu s'arrachaient les Osiris "D3", ou encore les éS "Koston 1".
 
 
C'était l'époque ou Yann s'adonnait aux joies des démos telles que celle imagée ci-dessous, au premier "street contest" d'Evry, en pleine transition entre sa période "switch switch indy" et son époque actuelle, donc.
 
 
Merci encore à Yann d'avoir joué le jeu, et à Seb Charlot et Arnaud Dedieu pour cette chouette initiative culturo-skateboardistico-francophone qu'est le Big Spin Podcast.
 
Une entreprise followable sur Mixcloud, Soundcloud, YouTube, Facebook et Instagram, pour un plate-formisme éclectique, yo.
 
On clôture ce Bigger Spin avec une ultime image cliquable, qui vous renverra vers d'autres images - qui bougent, elles - capturées par Yann, en souvenir du skatepark Le Garage, à Paris. Pas si vieilles qu'elles en ont l'air, donc...
 
 
Sur ce, au prochain épisode !
 
 
 
 
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