Meeting… Eli Reed!

Photos: Jonathan Mehring

Interview: Charles Paratte

"Douze ans, aux Brooklyn Banks, l'un de mes tous premiers contests."

 Jonathan Mehring

Eli surprend toujours, et c'est une réelle qualité lorsque l'on essaie d'inspirer les autres sur sa board, or quelle que soit votre activité d'ailleurs… Le gamin de Boston a fait du chemin depuis toutes ces années, et a toujours assuré via un skate excitant, aussi diversifié que frais… Ceux qui auraient pu douter lorsque les années Zoo se sont terminées ont vite été remis en place par The Chase, un projet de potes, preuve indéniable de sa productivité sans faille… Ne tournons pas autour du pot, disons le franchement, on aime bien Eli Reed ici, et son arrivée chez Organika était le meilleur prétexte à lui coller Charles aux basques!
Benjamin Deberdt

Il y a des années, on te reconnaissait toujours à tes coupe-vents verts… Tu es toujours fan des Boston Celtics?
Oui, pourquoi? Tellement de choses ont changées dans ma vie depuis l'époque où j'étais gamin. Je ne porte plus de coupe-vent vert, mais maintenant que tu en parles, je devrais peut-être m'en choper un ou deux à nouveau… [Rires]

Qu'est-ce qui te manque le plus de Boston?
Les anciens spots, et la bande de gars avec qui j'ai grandi et j'ai skaté. Cela reste parmi les meilleurs moments de ma vie, et je les chérirais toujours. Pas mal des spots connus de Boston ne sont plus, et les jeunes n'ont aucune idée d'à quel point cette ville était chouette à skater dans les années 90. Cette époque me manque vraiment…

Tu sembles avoir passé pas mal de temps à Tokyo, récemment. Qu'est-ce que t'inspire cette ville?
Putain, Tokyo est l'endroit le plus inspirant où je sois allé, en dehors de New York. J'adore me perdre, seul, là-bas, et puis débrouiller mon chemin. C'est une culture incroyable, et j'ai tellement de respect pour les Japonais. Ils sont aussi très respectueux des Américains, ce qui est agréable. Je suis vraiment amoureux du Japon.

Qu'est-ce qui t'a décidé à lancer ta propre marque de vêtements “Eli Reed", et comment tu t'es retrouvé impliqué dans la mode?
J'ai commencé à dessiner des t-shirts et des casquettes, cela fait trois ans maintenant. J'ai toujours été intéressé par le design, et des gens autour de moi qui croyaient en ce que je faisais m'a poussé à le faire vraiment. J'ai tourvé la motivation, on dira. Cela a évolué vers une marque aujourd'hui. Je ne dirais pas que je suis dans la mode, mais plutôt dans le design. Si des gens dans la mode apprécient, alors, encore mieux. J'aime juste faire des trucs cools.

Il me semble que tu sépares délibérément la marque "Eli Reed" de l'industrie du skate. Comment se fait-il?
Ce n'est pas complètement vrai. Pas du tout, même. Ma marque est pour tout le monde, et n'exclue personne. Les skateurs ont parois du mal à digérer de nouvelles choses, je dirais, et sont parfois un peu rapides à juste tout détester. Je n'y peux rien si tous types de personnes aiment ce que je fais, et pas seulement des skateurs.

Tu as appris le design seul ou c'est quelque chose que tu as étudié?
J'ai toujours été attiré par toutes sortes de design, et porté attention à toutes sortes de détails. Mais, j'ai tout appris sur le tas, oui.

Tu n'avais que deux tricks dans Cherry, alors que pas mal de monde t'aurait compté dans le team Supreme. Essayer de filmer une part avec Strobeck n'était pas à l'ordre du jour?
Oh, je ne savais pas que Supreme avait un team? Bill ne m'a jamais demandé de filmer une part complète.

The Chase était un chouette mélange de skate et de jeu d'acteur… Comment t-es-tu retrouvé impliqué dans le projet?
Peter Huynh est un bon ami à moi, et m'a demandé si je serais intéressé par une guest board pour sa marque UXA, et j'était chaud. Il a eu l'idée pour The Chase, et j'ai adoré. Je trouve que le résultat final était vraiment bien foutu, compte tenu que c'était Peter, moi et Jason Jenckens aux manettes.

Après que Zoo t'ai viré, pas mal de gens se sont demandé où tu était passé? Pourquoi cela t'aura pris autant de temps pour trouver un sponsor board, au final?
Question de timing, mec. Comme tout dans la vie!

L'économie est censé être en voie de guérison, et le skate est plus énorme que jamais, comment se fait-il que les marques de planches galèrent autant?
Je n'en ai aucune idée, mec! [Rires]

Tu sembles avoir une vraie connection avec les anciens de la scène new-yorkaise. Cela vient de l'époque où tu venais skater tout jeune à New York, ou ce sont des gens que tu as rencontré plus tard, quand tu as déménagé là-bas?
Cela fait bien plus de dix ans que je vis à New York. Je suis resté proche des premiers amis que je me suis fait en m'installant. La plupart sont des New Yorkais pur jus, “born and raised”. Donc, voila. Et je suis toujours inspiré par cette ville. Je ne me vois vraiment pas vivre ailleurs. Les rues m'inspirant toujours autant.

D'ailleurs, ta première session à New York, ça remonte à quand? Une anecdote mémorable?
Douze ans, aux Brooklyn Banks, l'un de mes tous premiers contests. J'ai rencontré Quim Cardona. Boum!

Et quelle meilleure introduction chez Organika qu'un hippie jump par dessus Quim?

Live Skateboard MediaLive Skateboard Media

Patientez pour passer l'annonce...
Fermer