Bordeaux Exposure (et Julien Januszkiewicz), en 5 !
Interview: Benjamin Deberdt
Portrait: Julien Mérour
Bordeaux est l’une des villes les plus actives de la scène skate française, ces temps-ci, ce qui change pas mal de son statut de Belle Endormie version planche à roulettes, qu’elle aura été pendant longtemps… Maison de plusieurs noms connus aux types de skate très différents les uns des autres, elle fourmille aussi d’une activité quotidienne, pas forcément mise en avant par les médias, mais qui est pourtant la « vraie vie » d’une ville. C’est en cela que le projet Bordeaux Exposure nous paraissait intéressant, et que nous avons souhaité nous y associer.
En attendant de passer aux choses sérieuses, voici ce que son réalisateur avait à nous en dire…
Qui es-tu?
J’ai 33 ans et je suis ingénieur chimiste. Je bosse dans l’industrie pharmaceutique en recherche et développement. J’ai habité Bordeaux pendant six ans et, là, je viens de quitter tout mes homies, il y a un mois, pour bosser en Suisse, près de Genève.
Je skate depuis quinze ans, même un peu plus car j’avais commencé avec mon frère en 1991 à Millau (Aveyron) à l’époque de la Bones Brigade et Propaganda, etc. Ça avait duré deux ans et je n’ai repris que tard, à 17 ans, en 1997, période Mouse, la vidéo Girl. Cette VHS, on l’a rossée ! J’ai appris flip en regardant Sean Sheffey faire des switch flip, donc pas la meilleure façon de mettre tes pieds ! [Rires] Je ne comprenais même pas ce qu’était le switch, les premières fois. Mon frère est toujours dans le milieu, aussi, car il tient Popular Skateshop à Montpellier.
Quand as-tu commencé ce projet?
C’est venu un peu dans la continuité de la Days&Nights en 2011, une vidéo de 35 minutes qui regroupait plusieurs parts avec des riders du shop de mon frère, avec entre autres Julien Mérour, ainsi qu’une section sur Montpellier, Bordeaux et Londres regroupant tous les potes ou connaissances dont j’aime le skate. Ensuite j’en ai fait un remix qui s’appelle KEMURI avec seulement des images de nuits et quelques nouveaux footies. Depuis fin 2011, j’ai continué à filmer avec les potes et je me suis focalisé sur la scène Bordelaise qui regorge de gars motivés et puis il faut avouer que la ville est magnifique. Les rencontres se font vite, et c’est très facile de croiser plusieurs crews dans la même journée, donc cela facilite les choses pour faire une vidéo.
Quelles seraient tes inspirations, en vidéo?
Je tire mon inspiration des 90’s comme quelques sections de la Eastern Exposure 3, la Mixtape de Zoo York, A Visual Sound de Stereo. Plus récemment, Dialogue Between Insiders, et la Lenz de Shinpei Ueno, la Poisonous Product de Jeremy Elkin, et les vidéos Magenta, et Minuit de Yoan Taillandier.
Léo Valls, switch frontside bluntslide transfert. photo: Jean Feil
Qui as-tu choisi comme skateurs pour cette vidéo?
La plupart sont des potes, et j’aime le skate qu’ils pratiquent, vraiment street, et car ils ont du style ! Léo Valls était chaud pour ce projet et a vraiment motivé les troupes. Du coup, on a pas mal de gens du flow team Magenta comme Masaki Ui, Xavier Benavides et des gens de passage comme Olivier « Tavu » Ente. Les connexions se font ! Vivien Feil a même pu se dégager un peu de temps pour filmer quelques lines, et je le remercie pour son soutien.
Pourquoi réaliser une vidéo de plus, pourquoi Bordeaux Exposure?
Je souhaite montrer la scène telle qu’elle est : des gars motivés pour streeter à fond, qu’ils soient connus ou non. Bordeaux offre de nombreux spots pour tous les styles de skate. Et c’est ça que j’aime : montrer la diversité de cette ville et des skateurs. Sur deux kilomètres carrés, tu vas trouver dix spots, c’est assez incroyable. Je souhaite faire passer de bonnes vibrations et j’espère qu’après avoir maté la vidéo, les gens sortent skater avec leurs potes. Rien de plus simple !
Restez connectés, Bordeaux Exposure, c’est pour demain, en exclusivité sur Live, et en attendant, voici KEMURI, au cas où vous l'auriez râtée: