Zach Riley

La Main qui tue

Heroin, c'est la marque de l'Anglais Mark Foster aka. Fos, visionnaire avant-gardiste car authentique du skate anglais, punk de la première heure, artiste accro au café et aux cassettes audio (comme pouvait en témoigner sa guest board chez Magenta, il y a quelques années déjà) notamment responsable de la direction artistique d'Altamont Apparel, et d'un paquet de graphiques de board en plus de ceux pour Heroin (chez Black Label, Toy Machine, Real, Deathwish, Zero, Element, Baker...).

A une époque où la plupart des yeux étaient rivés sur l'esthétique raffinée de Blueprint (version 1.0, c'est à dire la bonne ; l'autre est une imitation canadienne), Heroin apparaissait comme une alternative plus sauvage, plus brutale et plus dégénérée, dont la philosophie qualifiait sans problème n'importe quel bout de parking de spot documentable, et n'importe quel mouvement incongru de trick, à condition d'impliquer l'objet planche à roulettes (de près ou de loin, et parfois en plusieurs exemplaires).

Au même titre que Traffic, la marque de Ricky Oyola (voir ce post pour "Look Right", la vidéo de leur dernière tournée au Japon), Heroin a très tôt reconnu l'effervescence de la scène skate nippone, en sponsorisant Gou Miyagi pendant des années (après une guest board de bonne heure), mais aussi en mettant en avant Chopper, DAL et les Osaka Daggers du Triangle Park, géniaux. On vous invite à regarder le montage qu'ils avaient filmé pour des scientologues, en 2013, ici.

Heroin a traversé les époques depuis sa fondation en 1998, et le team aussi ; en est témoin une ribambelle de vidéos au fil des ans, chacune emprunte du propre style de son réalisateur respectif mais également du noyau d'une imagerie bien spécifique. "Everything's Going To Be Alright" (2002), "Live From Antarctica" (2005) ou plus tardivement, "Video Nasty" (2013) valent notamment le détour. A ce sujet, il y a quelques années, Alan Glass (réalisateur des premières vidéos Heroin) et Pixels.tv ont réalisé ce chouette documentaire sur Chris Pulman.

"Magic Sticky Hand 2" est la vidéo Heroin de 2017, qui vient de se retrouver sur les Internets - et c'est exactement le type de baffe en plastique qu'il vous faut, pour vous motiver avant la session (ainsi qu'à définitivement arrêter les caveman boardslides).

Frais.

Allez, très gros bol d'air pour commencer la semaine du bon pied! James Craven continue sa série de vidéos avec Grey dédiée autant à l'aventure de chercher des spots là où selon toute vraisemblance il n'en existe pas, de skatables, en tout cas… Tout ça dans une ambiance qui lui est propre. Et quelle destination plus propice à tout cela que l'Islande? Mettez votre cache-nez pour regarder, conseil d'ami.

Là-bas…

Si l'idée même qu'une vidéo (quelle qu'elle soit) puisse être "à voir absolument" fasse encore sens aujourd'hui, la nouvelle production de James Craven, en conjonction avec Grey Skate Mag, est peut-être la seule à se hisser jusque-là, et ce depuis longtemps. Island reprend la suite de son coup d'éclat précédent Land, pour le transcender et atteindre le rang de chef d'oeuvre. Carrément. Et si l'idée de chercher toujours plus loin où poser ses roues n'est pas un sujet nouveau, il est traitée ici d'une façon toute particulière, bien loin du pseudo-épique sans fond qui nous épuise à longueur de journée. Mais très de blah-blah, faites-vous du bien, et profitez pleinement de ce rare moment…

Going up the country

Certainement l'une des productions vidéos essayant de "sortir du moule" les plus réussies, récemment… Carrément. Et tout ça au fin fond de l'Angleterre, bien loin des spots urbains et de tout ce que nous adorons. Et pourtant, le skate, c'est aussi ça: faire avec ce que l'on a, où que l'on se trouve. Le visionnage du dimanche matin parfait!

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