DC420

La pépite du moment est une nouvelle fois indonésienne, signée par le groupuscule Major Depressive ; tout a été filmé au Canon DC-420, probablement plus ou moins directement influencé par "MEMORY SCREEN" (ou peut-être pas !) avec un montage inspiré, ainsi qu'une ribambelle de locaux immortalisés en train de représenter leur Q.G. comme des chefs. Pour la suite des aventures desdits chefs, c'est aussi sur leur compte YouTube que ça se passe.

Malacca alert!

Si vous suivez un tant soit peu la scène indépendante (voire carrément LIVE), il est peu probable qu'au fil de ces dernières années, l'ébullition de Malacca Skateboards (en provenance directe de Jakarta en Indonésie) ait échappé à votre attention étant donné que leurs productions précédentes, telles que "KHIDMAT" ou "MALACCA 2020" étaient et persistent à être remarquables, en termes de qualité de production et d'inspiration. Cela semble être une constante pour le crew que d'honorer leurs spots locaux avec un soin tout particulier, et une tendance prononcée vers le bon goût.

Cette nouvelle vidéo complète, "SELEKTA" ne fait pas exception à la règle, réalisée par les mêmes que d'habitude, sous couvert du nom de code Malaka Sari Film Production. Quant à la bande-son, elle est typiquement indonésienne, un partage culturel que l'on doit à Diskoria Selekta, également la raison du titre ! Vingt minutes de VX et de pelloche qui vous feront voyager, au moins jusqu'à votre prochain spot.

Jamal Smith alert!

Jamal Smith en a fait, du chemin, depuis sa vidéo sur le "tornado spin", l'une des toutes premières à faire le buzz sur YouTube, pas plus tard qu'en plein dans le mille des années deux mille. Entretemps, il a côtoyé le crew de "SABOTAGE", été embauché comme représentant Palace et, aujourd'hui, c'est Adidas Skateboarding qui relance le modèle Adimatic via un colorway à son nom. C'est l'occasion de festoyer autour d'une minute et trente secondes de nouvelles images, à l'occasion desquelles Jamal ne fait que confirmer son approche aussi décontractée que déjantée, heelflip frontside bluntslide sur ledge compris dans l'addition, entre autres insolences urbaines improbables. Et c'est Chris Mulhern qui opère la caméra, en plus !

Pea and Ham

A.k.a. "le conseil d'Odran" (souvenez vous de "JUST ON TIME"), "PEA AND HAM" est une réalisation australienne par Charlie McGowan, qu'Odran a rencontré car il habitait au-dessus de son lieu de travail. Le produit transcende les codes de la vidéo de skate classique en bien des aspects, l'approche étant résolument contemplative, un exemple de H.D. utilisé à bon escient pour construire un univers original et particulier autour de l'action ; un effort de cohérence poussé jusque dans la bande-son, réalisée par les skateurs eux-mêmes au service d'une production particulièrement poussée pour une vidéo indépendante. Interrogé, Charlie explique :

"Quelques mots au sujet du film - "PEA AND HAM" a été réalisé en pleine ville de Melbourne, et au fil des confinements successifs suite au Covid entre 2020 et 2022. La plupart du temps, cela signifiait que les rues étaient vides, du fait des restrictions en place en faveur de l'isolement.

On peut y apprécier, aussi, tout un panel de musique électronique créée par les skateurs de la vidéo, en plus de quelques autres potes. Il s'agit d'ailleurs de Riley HolmesRyley BarryIzaak AshleyMax Wrangles et Aidan Doherty.

Les titres sont de Tom Woodman, et je me suis chargé du filming et du montage !" - Charlie McGowan

FILM x EFREM

Tel que signalé par ces deux nouvelles minutes et quarante secondes de vidéo, l’Italien de vingt-huit ans Efrem Sapienza représente la marque Film Trucks. Egalement soutenu par Plaza Skateboards, il enchaîne les wallies et autres tricks incongrus pour notre (mais, avant tout, son) plus grand plaisir. La créativité est de rigueur ; les spots insolites, de même. On retiendra sa légèreté et le nombre de tricks à la minute, le tout filmé par Alberto Della Beffa sous le soleil de Catane, Turin et Fuerteventura, et sur moins d'un mois !

Alerte au Tavu!

Olivier Ente est un habitué de nos colonnes numériques depuis les débuts de LIVE, parce qu'il coche toutes les cases créatives qui nous parlent, y compris celle du touché de board sur terrain plus compliqué qu'il n'en a l'air! Et cette nouvelle part pour Zeropolis vous rappellera qu'il reste à suivre, le jeune, même s'il se fait ouvent trop discret…

PREMIERE / Dino Coce "SHAOLIN SPONZOR ME TAPE"

A ce point, admettre ne jamais avoir entendu parler de Dino Coce, c'est pratiquement reconnaître que d'être déconnecté des choses qui se passent à fond : sa vidéo complète, conceptuelle et indépendante "FINTA" est incontestablement l'un des produits skateboardistiques les plus originaux de ces dernières années, embrassant l'inspiration de désormais-classiques réputés dans le genre tel que "SPIRIT QUEST" par Colin Read mais avec une touche personnelle - qui n'est pas sans rappeler l'esthétique des travaux pratiques du réalisateur Michel Gondry, ou encore les montages frénétiques de Takahiro Morita ("OVERGROUND BROADCASTING"). Le résultat finalement obtenu est ni plus, ni moins qu'une approche unique du skate que Dino exporte sans concession aucune depuis la Croatie, avec amour.

Depuis la sortie de "FINTA" (dont il est toujours possible - et fortement recommandé - d'obtenir un DVD directement auprès de l'énergumène en personne, ici), Dino s'est aussi retrouvé dans l'expérimentation autour du format 'clip Instagram', sous le nom de code Orionskate, véritablement la recherche perpétuelle de mouvements qui lui sont bien propres et, eux-mêmes, explorent les réelles limites existant (?) entre la manoeuvre type de planche à roulettes et, littéralement, le tour de magie. L'insistance sur l'illusion est si certaine que la moindre dose de ses clips vous laissera perplexe quant à la nature de votre réalité - non sans évoquer le jeu d'un Gou Miyagi à l'apex de sa carrière, mais réinterprété et ce, depuis l'autre bout du monde.

En vérité, LIVE a déjà interviewé Dino deux fois, par le passé : une première fois à l'occasion de la sortie de "FINTA", dans la marmite pendant cinq ans, une lecture à retrouver ici aux côtés d'un panel de ses schémas d'étude et d'une section de la vidéo ; et une autre fois au sujet de "TABULA RASA", encore une autre vidéo indépendante qualitative signée par son compatriote Raul Žgomba et dans laquelle Dino a eu une part, en 2019, à (re-)découvrir ici agrémentée d'une discussion croisée avec le duo. A ce sujet, il faut remarquer qu'entretemps, Raul a sorti une nouvelle vidéo : "QUICKSAND", via l'impeccable magazine anglais Grey Skate Mag, comprenant une tripotée de légendes locales (titre pleinement justifié, croyez-le), évènement par ailleurs célébré avec un interview supplémentaire par le co-fondateur du Vladimir Film Festival Nikola Racan ; tout ça se mate .

Ca y est, vous êtes au jus ? Et bien malgré tout cela, vous n'êtes probablement toujours pas prêt pour ce nouveau cadeau signé Dino : "SHAOLIN SPONZOR ME TAPE" est un montage réellement voué à susciter votre appétit pour sa prochaine réalisation format long (car oui, il bosse sur une nouvelle vidéo depuis quelque temps), mais aussi fort d'explorer en soi son lot de définitions, de formats, de concepts. Qu'est-ce qu'une 'web part' (sans rire, en vrai, c'est quoi, ce terme ?), qu'est-ce que le trick le plus technique possible - atteindre l'illumination, probablement ? Partant de ce postulat, voici une trace vidéo de Dino en phase de se transcender lui-même et ce, de moult façons plutôt que d'une.

C'était aussi une idée de Dino que de publier ce clip le 2/2/22 à 22:22 ; impossible, donc, de lutter contre les forces de l'univers. Le tout a été filmé par Dujma et Butko, salue l'appréciation de Dino à la fois pour les vidéos de skate japonaises et la spiritualité orientale au sens large et ne sera pas sans amener son lot de questions existentielles chez le spectateur moyen - plutôt efficace, pour un clip de skate sur Internet.

"VELVET" / Spencer Legebokoff / INTERVIEW

Spencer Legebokoff shoote et filme du skateboard au Canada depuis longtemps maintenant, mais son nom s'est notamment exporté par-delà les frontières avec « WALTZ », un montage réalisé en tant que pur local de sa région d'origine : l'Ouest de Kootenay, en Colombie-Britannique, qu'il était venu présenter en personne à l'édition 2018 du Vladimir Film Festival, cet évènement indépendant désormais culte et véritable phénomène sociétal se déroulant annuellement et ce, purement grâce aux efforts des locaux de Fažana en Croatie. Puisqu'il s'agit là d'une expérience pour le moins puissante, il en est revenu inspiré, confiant et décidé à pleinement se consacrer à sa vision personnelle du skateboard format vidéo, et ainsi naquit, en toute logique, cette nouvelle oeuvre : « VELVET », quelque chose de plus contemplatif (mais toutefois chargé de skate local sincère) que LIVE est heureux de partager avec vous, aujourd'hui, aux côtés d'un interview exclusif avec Spencer à son sujet, à découvrir ci-dessous !

Hobbies

"HOBBIES" est le titre de ce nouveau montage d'origine parisienne, réalisé par Rémi Chautant au fil et au gré de l'an deux mille vingt-et-un. L'occasion de découvrir ou redécouvrir les talents de locaux autrement peu médiatisés qui, pourtant, décryptent et réinterprètent les rues de la capitale comme il se doit, entre spots qui peinent à en être (mais fonctionnent quand même) et autres plazas plus reconnues. Chacun affiche naturellement sa liberté au sein d'une certaine zizanie ambiante, à grands renforts de slappy improbable, de démonstrations de créativité mais aussi de bon goût, de backside flips qui font voler les feuilles et même d'un lot conséquent de "figures marteau", comme diraient certains, appliquées sans mal jusqu'aux recoins les plus rossés de la ville. Le tout le temps de sept minutes que vous ne sentirez probablement pas passer, signées Andre TreijinhaHamza El Hagry, Huscar Alcala, Antoine PlainfosseBenoit DelaportePierre DeckonskiMax Landegren et Santiago Valduga en prime de Rémi lui-même, et qui vous inspireront à sauter sur votre board, pour sûr !

PREMIERE / "Blunt x TACo." / Alfredo Franco / INTERVIEW

"J'ai rencontré Alfredo “Blunt” Franco au cours d'un trip de skate à Mexico City en 2006. Fort de la maturité de mes propres vingt-et-un ans, j'ai été immédiatement impressionné par la ferveur à laquelle ce type de trente-et-unes piges skatait 'toujours' - toujours à la recherche de spots, toujours à filmer et shooter, toujours à faire des trucs franchement forcenés. C'était au début du millénaire, donc en pleine époque à laquelle les pros les plus établis des années quatre-vingt-dix touchaient au même âge et où les skateurs découvraient, plus ou moins, la longévité. Et puis là vient se poser ce type originaire d'une scène méconnue qui skate tout aussi bien, si ce n'est mieux, et seulement par passion.

J'ai vraiment adoré skater avec lui, écouter ses histoires sur le skate au Mexique, et me rendre sur ses spots : quelques fontaines à base de courbes, ou encore de vieux skateparks. Nous sommes restés en contact depuis, et nous rendons visite régulièrement chez l'un ou chez l'autre.

Au fil des années, mon skate à ralenti, mais Blunt ne semble que progresser, lui. Depuis mes trente-six ans actuels, je ne peux que m'émerveiller devant ses quarante-six. Il fait partie de ce peu de skateurs semblant s'être trouvés leur fontaine de jouvence.

Mais Blunt, c'est aussi l'un des pionniers du skate mexicain, à bloc depuis les années quatre-vingt, et toujours à pousser. Il a vu sa scène s'étendre à partir de rien, évoluer, progresser, exploser. Depuis ce fameux trip en 2006, je le remarque à chaque nouveau passage : il y a davantage de skateurs, de skateparks, de marques, de vidéos, et le niveau général ne fait que croître. Blunt se trouve-là depuis le début, et ses roues persistent à tourner au gré des ans."Brett Nichols

PREMIERE / Rubianda "MELLOW"

A moins de les avoir manqué, vous vous souvenez très probablement de Rayis Bisyir et de ses montages à la Sony VX-1000 en provenance directe de Jakarta en Indonésie, au nom d'affaires locales telles que Malacca Skateboards, ou encore Workshop Skate Orchestra avec "KHIDMAT". Les plus chanceux d'entre vous ont peut-être même été exposé à un visionnage ou deux au cours d'une édition du festival itinérant de Sergej Vutuc : Roundabout. Et bien, c'est avec grand plaisir qu'aujourd'hui, LIVE est en mesure de vous annoncer le retour de Rayis et présenter sa nouvelle production : "MELLOW" est une nouvelle réalisation - toujours impeccable - format croisé Mini-DV et Super 8 et ce coup-ci, ce sont les talents en skate de rue de Rubianda Rachman aka. Rubi Anda - smooth operator en termes de backside ollies, avec un langage corporel unique et un certain oeil pour la lecture de spot - qui sont à l'honneur et au service d'une bande-son, et bien... "mellow" (jusqu'à ce que s'ouvre en grand fracas la porte de la Seventh Chamber, s'entend) et d'un travail vidéo si abouti qu'il n'est pas sans évoquer les meilleures qualités des références et inspirations assumées de Rayis, à savoir Zach ChamberlinColin Read ou Far East Skate Network.

PREMIERE / Odran Fernandez "JUST ON TIME"

Les vacances à Melbourne du Montpelliérain Five-O Skateshopois Odran Fernandez (qui n'en est pas à sa première paru sur LIVE), à travers le prisme 3CCD du filmeur local Hunter D. Micaleff, en tout cas, ont l'air de plutôt bien se passer. Hunter qui, lui-même, sait kiffer ses propres vacances à grands renforts de sessions lorsque l'occasion se présente.

Pour en revenir à Odran, entre deux longs noseslides, c'est en personne qu'il nous raconte :

"Melbourne est incroyable avec des spots à gogo, c'est une ville de dingue ! Pour la petite histoire, on a eu pas mal de confinement, et le dernier en date a duré trois mois. Pendant cette période, j'ai eu la chance d'avoir été plus ou moins 'payé pour skater' puisque droit à une aide car inapte à travailler, via quelque chose qui s'appelle Centrelink, un organisme type Pôle Emploi qui me soutenait, toutes les semaines... C'était grave cool !

Du coup, pendant ce confinement, j'ai rencontré Hunter. On s'est retrouvés à filmer deux clips ensemble et la dynamique étant bonne, on a continué à en faire plus ! "JUST ON TIME" a été filmé sur deux mois, deux mois et demi, donc ça a été plutôt compact et rapide comme processus, on a été super productifs - on avait rien d'autre à foutre, en fait [rires].

Vraiment un gros big up à Hunter car, quand on allait skater, lui venait vraiment pour filmer - pas pour skater et peut-être gratter deux clips. On se rendait à chaque spot avec une idée précise en tête... Par exemple, la session pour les premier et dernier tricks, j'y ai passé littéralement deux heures : c'était la galère, probablement la plus grosse bataille que j'aie jamais mené - et lui est resté ces deux heures assis, tout ce temps avec la caméra, à changer les batteries, les cassettes... Parce que oui, du coup, on a filmé à la VX !

Le titre "JUST ON TIME" vient justement d'une certaine line filmée à point, alors qu'il ne restait plus que cinq secondes sur la cassette..." - Odran Fernandez

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